Orchestre Symphonique des Dômes / Abe : Raynal, Dvořák

Gilles Raynal, Requiem François Villon (création). 

Antonín Dvořák,  Symphonie n° 9 « du Nouveau Monde »

Alice Ungerer, soprano / Nicholas Isherwood, baryton / Bruno Marchand, récitant Chœur Régional d’Auvergne, Ensemble vocal du CRR, dir. Blaise Plumettaz / Orchestre Symphonique des Dômes, dir. Kanako Abe

Donné en création par un orchestre qu’il a cofondé, le Requiem François Villon de Gilles Raynal est une œuvre en forme de point d’interrogation, parcourue par la folie et le doute. Avant que la monumentale Symphonie du « Nouveau Monde » ne déroule une succession de paysages qui sont autant de « tubes » de la musique classique.

Chef d’orchestre fondateur en 1984 de l’Orchestre Symphonique des Dômes, passeur et pédagogue à l’origine de l’association Musique d’Aujourd’hui à Clermont-Ferrand (et donc de votre festival préféré), compositeur formé auprès de Michel Philippot et Franco Donatoni, Gilles Raynal peut s’enorgueillir d’une vie vouée à la musique et à la création. Au lendemain de ses 70 ans, « son » Orchestre des Dômes crée le Requiem François Villon. Cette partition œcuménique et surtout rongée par le doute est, comme il le dit lui-même, la réalisation d’un vieux rêve : « Depuis plusieurs années déjà, l'idée d'écrire un Requiem loin de tout absolutisme m’apparaissait de manière récurrente. Je trouvais dans les textes de Villon la folie nécessaire à exprimer autre chose qu'une ferveur chrétienne : le doute. Le défi est de faire coexister des univers différents. Le texte liturgique et la poésie de Villon vont faire route côte-à-côte, sans jamais se rencontrer, et donner à cette œuvre sa forme définitive en point d’interrogation. » 

Présentée en miroir, la Symphonie «  du Nouveau Monde » d’Antonín Dvořák sonne comme un monumental point d’exclamation : composée et créée en 1893 par un compositeur sous le charme de sa découverte des paysages et des folklores américains, cette partition aussi fameuse que fabuleuse fait elle aussi brillamment coexister des univers différents : un fantastique kaléidoscope où les « tubes » se succèdent comme autant de scènes de film.