Le film de Daniel Weintraub retrace le parcours hors norme de l’accordéoniste et compositrice américaine Pauline Oliveros. Figure essentielle de la scène expérimentale américaine, celle-ci a inventé, avec la notion de Deep listening, une autre manière d’écouter la musique. 

« Je n’ai jamais essayé de bâtir une carrière. J’ai simplement essayé de bâtir une communauté. » Cette phrase tirée du documentaire de Daniel Weintraub pourrait résumer à merveille la vie de l’accordéoniste et compositrice américaine Pauline Oliveros (1932-2016). Après avoir cofondé dans les années le San Francisco Tape Music Center, l’un des foyers de la musique minimaliste américaine, celle-ci s’est ensuite employée à suivre avec humilité et exigence, à l’écart des institutions consacrées, un cheminement placé sous le signe de la liberté et de la curiosité, à l’affût de tous les moyens de partager l’expérience musicale avec le plus grand nombre. Elle élabore pour cela la notion de « Deep Listening », une écoute profonde qu’elle n’aura de cesse de pratiquer et de développer – au point de réussir à faire diriger sa musique par un malentendant, séquence bouleversante sur laquelle se clôt le film de Weintraub. 

Au moyen d’une profusion d’archives et de nombreux témoignages, de Terry Riley à Thurston Moore (Sonic Youth), celui-ci retrace la destinée exemplaire de cette authentique humaniste, figure essentielle de la scène artistique américaine, dont l’influence traverse les disciplines et les générations. 

En partenariat avec Cinéfac